Entre le milieu du XIIIe siècle et la Révolution française, sept familles se succèdent à la tête de la seigneurie, baronnie puis marquisat d'Airvault : les Chausseroye, les Liniers, les Ysoré, les Darrot de La Poupelinière, les Poussard du Vigean, les du Chilleau et les Richeteau.

Les origines de la seigneurie d'Airvault sont relativement floues. Au milieu du XIIIe siècle, la terre d'Airvault semble constituer un fief dépendant du domaine de la vicomté de Thouars. Vers 1246, elle se détache de la maison de Thouars grâce au mariage de Marie de Thouars, qualifiée d'"héritière de la terre d'Airvault" par Henri Beauchet-Filleau (BEAUCHET-FILLEAU Henri, "Recherches sur Airvau, son château et son abbaye", Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1857, t. XXIV, p. 177-369, en particulier p. 232) avec Geoffroy de Chausseroye. Par cette union, celui-ci devient le premier seigneur d'Airvault. A sa mort, vers 1294, son fils Guyard lui succède jusque vers 1329 où c'est le fils de ce dernier, également prénommé Guyard, qui devient seigneur jusqu'au milieu du XIVe siècle (vers 1345). C'est enfin Payen de Chausseroye qui prend la succession de son père jusque vers 1384. Il est marié à Marguerite de La Porte mais le couple n'engendre que des filles. En l'absence d'héritier masculin, et en raison du mariage contracté par leur dernière fille, Marie de Chausseroye avec Amaury de Liniers vers 1390, la seigneurie d'Airvault échoit à cette nouvelle famille.

Cinq seigneurs de Liniers se succèdent à la tête d'Airvault entre le début du XVe et le milieu du XVIe siècle. Après Amaury, c'est au tour de son fils Jean, dit Maubruny (vers 1429-vers 1452), puis du fils de ce dernier, Michel (vers 1452-vers 1486) et encore du fils de celui-ci, Jacques (vers 1486-vers 1519). La seigneurie est une dernière fois transmise à un membre de la famille Liniers au début des années 1520 avec Gilles, le fils de Jacques. C'est sous Gilles de Liniers que la seigneurie d'Airvault est érigée en baronnie. Néanmoins, le baron d'Airvault n'a pas de descendance lorsqu'il meurt en 1548. La baronnie revient alors à sa sœur, Louise de Liniers, qui a épousé en 1545 Jean Ysoré.

La famille Ysoré, qui est l'une des familles nobles les plus anciennes du royaume de France, possède la baronnie d'Airvault durant six générations jusqu'en 1677. A Jean Ysoré succède son fils, René, qui est baron de 1567 à 1580, puis Honorat, le fils du précédent, baron de 1581 à 1586. Un second René succède à son père, Honorat, jusque vers 1652. C'est lui qui obtient du duc et pair de Thouars, Henri III de La Trémoille, que la baronnie d'Airvault soit érigée en marquisat le 24 avril 1651. Ephémère marquis, René Ysoré cède ensuite la place à son aîné Georges qui obtient en mai 1660 les lettres patentes du roi Louis XIV confirmant le titre de marquisat à la seigneurie d'Airvault. C'est enfin Jean Ysoré qui succède à son père dans les années 1660 ou 1670. Sans que l'on connaisse les raisons exactes de son geste, il décide de vendre le marquisat d'Airvault en 1677 et pour une somme de 26 000 livres tournois à Thérèse Charron, veuve de René-Elisée Darrot de La Poupelinière.

Cependant, seul leur fils, Jacques-Claude (marquis entre 1677 et 1683 ou 1684), puis l'aîné de ce dernier, Jean-Baptiste (marquis de 1683 ou 1684 à environ 1736), se succèdent à la tête du marquisat comme membres de la famille Darrot de La Poupelinière. En effet, Jean-Baptiste n'engendre aucun héritier. Par conséquent, le marquisat est dévolu à son neveu, Marie-Jean-Baptiste Poussard du Vigean, dont la mère, Marie-Louise Darrot de La Poupelinière (qui est aussi la sœur de Jean-Baptiste Darrot de La Poupelinière) est mariée à Auguste Poussard du Vigean. Néanmoins, leur fils, Marie-Jean-Baptiste Poussard du Vigean est seulement marquis de 1736 à 1739. C'est ensuite son fils, Bertrand-Anne, qui lui succède mais pour une période très succincte puisqu'il ne reste à la tête du marquisat qu'entre 1739 et 1741. L'absence de descendant direct entraîne un nouveau changement dans les possesseurs du marquisat d'Airvault. Il revient désormais à la tante de Bertrand-Anne, Françoise-Louise-Anne-Marie Poussard du Vigean qui est mariée à Joseph-Gabriel du Chilleau.

La famille du Chilleau ne jouit du marquisat d'Airvault que durant deux générations, avec Joseph-Gabriel puis son fils, Marie-Charles. Engagé dès 1778 dans la guerre d'indépendance américaine puis nommé gouverneur de l'île de Saint-Domingue la même année, ce dernier ne réside pas sur place. Il décide d'une nouvelle vente du marquisat qui a lieu le 1er janvier 1785 pour une somme de 72 400 livres tournois. Les acquéreurs sont René de Richeteau et son épouse, Gabrielle-Henriette de Chasteigner de Rouvre qui demeurent au château du Petit-Moiré, dans la paroisse de Soulièvres, tout près d'Airvault.

En 1781, le couple donne naissance à une fille unique, Éléonore-Rose-Charlotte, qui épouse en 1798 Charles-René-Jacques de Tusseau. Les archives d'Airvault échoient donc à cette huitième et ultime famille. Charles-René-Jacques exerce la fonction de maire de Soulièvres entre 1808 et 1831. En 1840, son fils, Charles-Calixte, communique à Henri Beauchet-Filleau le fonds d'archives d'Airvault au château du Petit-Moiré. L'historien tire de cette consultation une étude intitulée « Recherches sur Airvau, son château et son abbaye » parue en 1857. Dernier représentant de la famille Tusseau, le neveu de Charles-Calixte, Charles-Frédéric-Radegonde, est le donateur du fonds aux Archives départementales de la Vienne en 1884. La famille s'éteint en 1916, à la mort de ce dernier.

Ce fonds d'archives seigneuriales se compose de 91 liasses de documents et de 13 registres. Il présente les caractéristiques d'un fonds seigneurial classique et relativement complet. En effet, il abrite des titres de familles, des titres seigneuriaux mais aussi des archives relatives à la justice et aux établissements religieux.

Les plus anciens documents datent du XIVe siècle et les plus récents de 1863. Le fonds couvre donc une période très large, allant du bas Moyen Âge jusqu'après la Révolution française et l'abolition des droits féodaux et seigneuriaux. Cependant, un déséquilibre chronologique est notable car la majeure partie des documents concernent les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Il faut d'emblée signaler que le fonds ne dispose pas d'inventaires d'archives anciens mais seulement d'extraits de documents de ce type qui sont très partiaux et font apparaître une numérotation ancienne ne correspondant à aucun classement clair.

Les archives les mieux représentées du chartrier sont incontestablement les titres féodaux et seigneuriaux. C'est notamment le cas des nombreux aveux et hommages rendus par les seigneurs d'Airvault à leurs suzerains, les vicomtes puis ducs et enfin ducs et pairs de Thouars, ou bien de ceux rendus à la seigneurie d'Airvault par ses propres vassaux. De même, les documents relatifs aux droits honorifiques et utiles des seigneurs d'Airvault occupent une place non négligeable. Dans une moindre mesure, des papiers censiers ainsi que des déclarations roturières sont présents. Néanmoins, le fonds ne conserve aucun terrier pour la seigneurie d'Airvault. Les seuls terriers ont trait à des seigneuries plus modestes appartenant à des familles alliées, celles du Bois-de-Vendeuvre (famille Chasteigner de Saint-Georges), du Rochereau, et de Vaumondais.

En ce qui concerne les titres de familles, le fonds n'abrite pas de généalogies complètes des différents seigneurs d'Airvault se succédant depuis le milieu du XIIIe jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Les seules exceptions concernent des arbres généalogiques partiels s'apparentant parfois à des brouillons. Les familles des seigneurs d'Airvault les mieux dotées en documents sont celles des Darrot et des Richeteau. Cependant, il est curieux de remarquer que la branche de La Poupelinière de la famille Darrot qui a donné plusieurs marquis est moins renseignée que celle de La Boutrochère. La famille Richeteau conserve quant à elle de nombreux documents sur René de Richeteau, le dernier marquis. Les familles Liniers et Ysoré, qui ont pourtant contribuées à ériger la seigneurie d'Airvault en baronnie puis en marquisat et sont restées à sa tête pendant plus de 200 ans, sont très peu pourvues en documents. En outre, sur sept familles ayant été à la tête de la seigneurie d'Airvault, trois d'entre elles sont complètement absentes du chartrier. Il s'agit des Chausseroye, des Poussard du Vigean et des du Chilleau. A l'inverse, il faut signaler les nombreux documents conservés pour la famille Tusseau qui descend des derniers marquis. Du côté des familles alliées des seigneurs d'Airvault, la plupart d'entre elles possèdent entre un et quelques dizaines de documents. L'exception la plus notable est celle de la famille Chasteigner de Saint-Georges qui conserve de nombreuses archives et un registre relatif à Éléonore de Mesgrigny de Chasteigner, marquise de Saint-Georges. En effet, il s'agit de la grand-mère maternelle de l'épouse du dernier marquis d'Airvault. Dans une moindre mesure, les familles Ogeron et Coyreau disposent aussi de volumes de documents relativement importants ; pour la première car ses membres constituent l'ascendance maternelle du dernier marquis d'Airvault et pour la seconde parce qu'elle correspond à la famille de la belle-mère de la fille du dernier marquis d'Airvault. Enfin, le fonds abrite peu de correspondances et aucun livre de raison.

Le volet judiciaire occupe une place nettement moins importante dans le chartrier. Il consiste essentiellement en registres des assises puis de la cour ordinaire d'Airvault rédigés entre le XIVe et le XVIIe siècle. L'activité en matière de police, le greffe civil et le greffe criminel y sont peu représentés. Cependant, il est à signaler que les archives judiciaires ne se limitent pas à celles de la seigneurie d'Airvault puisque celles du Bois-de-Vendeuvre et du Rochereau sont aussi présentes.

La ville d'Airvault abritant une importante abbaye royale au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, il n'est pas étonnant que les documents relatifs aux établissements religieux soient presque exclusivement centrés sur cette abbaye Saint-Pierre.

Enfin, le fonds conserve quelques documents figurés avec six plans, réalisés aux XVIIIe et XIXe siècles sur calque, toile ou papier, et pour la moitié d'entre eux en couleur.

Aucune élimination n'a été réalisée au cours du reclassement du fonds.

En revanche, un ensemble de minutes des notaires du marquisat d'Airvault (1659-1692) présentes dans le fonds sous la cote E N 361 ont été retirées afin d'être envoyées aux Archives départementales des Deux-Sèvres où elles réintègreront leur série règlementaire.

Le classement résulte d'un travail effectué en 2020 qui s'appuie sur un premier classement réalisé en 1886 par Alfred Richard ("Rapport de l'archiviste du département", 1886, p. 59). Il suit un plan classique pour les chartriers seigneuriaux. Il est ainsi divisé en sept grandes parties, correspondant à celles créées lors du premier classement, avec les titres de familles, les titres féodaux, les fiefs relevant du marquisat d'Airvault, les seigneuries diverses, les justices seigneuriales, les paroisses et les établissements religieux, auxquelles il faut ajouter un avant-dernier article relatif à la ville d'Airvault et un article final aux archives du chartrier.

Le reclassement du fonds s'est accompagné d'une recotation dans la série J. Il porte désormais les cotes 153 J 1 à 211. Une table de concordance a été réalisée à partir des cotes anciennes E N 294-382.

Les documents sont librement communicables, sous réserve de leur état matériel.

Les documents peuvent être librement reproduits, sous réserve de leur état matériel.

Archives départementales de la Vienne :

- 1 E 7 : Airvault (1737-1785). Aveu et dénombrement rendu par Bertrand-Anne, marquis d'Airvault, à Charles-Armand-René de La Trémoille, duc et pair de Thouars (12 décembre 1739), cahier censaire du marquisat d'Airvault (XVIIIe siècle), consiste du marquisat en 1785, tableau comparant l'aveu rendu par la baronnie d'Airvault au duché-pairie de Thouars en 1630 et celui rendu par le marquisat en 1739.

Le classement réalisé en 2020 a été accompagné de la rédaction d'un mémoire, consacré aussi bien à l'histoire du fonds (collecte et classement) qu'à celle du marquisat d'Airvault :

- GARRÉTA Lucile, La seigneurie, baronnie et marquisat d'Airvault (XIVe-XIXe siècles) : classement archivistique et étude historique, Master 2, université de Poitiers, 2020, 224 p. (cote aux Arch. dép. Vienne : in 4°1192).

Entrée du fonds aux Archives départementales de la Vienne et classement par Alfred Richard :

- RICHARD Alfred, « Rapport de l'Archiviste du département », dans Rapports et délibérations du Conseil général de la Vienne : rapports des chefs de service, août 1884, p. 304-316. Le rapport mentionne les modalités d'entrée du fonds aux Archives départementales de la Vienne en 1884.

- RICHARD Alfred, « Rapport de l'Archiviste du département », dans Rapports et délibérations du Conseil général de la Vienne : rapports des chefs de service, août 1885, p. 310-322. Le fonds est indirectement évoqué. Son contenu et son importance matérielle sont comparés avec le second fonds, celui du Petit-Chêne, donné par le même propriétaire en 1885.

- RICHARD Alfred, « Rapport de l'Archiviste du département », dans Rapports et délibérations du Conseil général de la Vienne : rapports des chefs de service, août 1886, p. 57-69. Le rapport mentionne le classement final des deux fonds (celui d'Airvault et celui du Petit-Chêne) donnés par M. de Tusseau.

Généalogies de plusieurs familles mentionnées dans le fonds :

- BEAUCHET-FILLEAU Henri, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, t. I à VII, Poitiers, Oudin et compagnie, 1840-1854 (1re éd.) et 1891-1979 (2e éd.). Il contient des notices relatives à plusieurs familles présentes dans le fonds : Angevin de La Revêtizon (t. I, 1re éd., p. 60), Aubineau de La Roulière (t. I, 1re éd., p. 134-135), Augier (t. I, 1re éd., p. 141-147), Boynard (t. I, 2e éd., p. 716), Brachechien (de) (t. I, 2e éd., p. 720-721), Brilhac (de) (t. I, 2e éd., p. 776-782), Chasteigner de Saint-Georges (t. II, 2e éd., p. 279-280), Clabat (t. II, 2e éd., p. 503-507), Coyreau (t. II, 2e éd., p. 725-726), Darrot de La Poupelinière et de La Boutrochère (t. III, 2e éd., p. 28-30), du Chilleau (t. II, 2e éd., p. 466-471), Esquot (t. III, 2e éd., p. 282-284), Gabriau de Riparfond (t. III, 2e éd., p. 650), Garnier (t. III, 2e éd., p. 704-729), Gentilleau (t. IV, 2e éd., p. 69-70), Girard (t. IV, 2e éd., p. 147-173), Gourbeiller (t. IV, 2e éd., p. 304-305), Grabot (t. IV, 2e éd., p. 345-347), Guinaudeau (t. IV, 2e éd., p. 601-602), Laspaye (de) (t. V, 2e éd., p. 583-590), Légier de La Sauvagère (t. V, 2e éd., p. 746-753), Liniers (de) (t. VI, 2e éd. p. 163-168), Mesgrigny (de) (t. VII, 2e éd., p. 92-93), Ogeron (t. II, 1re éd., p. 461-464), Richeteau (de) (t. II, 1re éd., p. 612-614), Tusseau (de) (t. II, 1re éd., p. 766-770) et Vandel (t. II, 1re éd., p. 771-773). Par ailleurs, les notices consacrées aux familles Angevin de La Revêtizon, Aubineau de La Roulière, Brachechien (de), Coyreau, Gourbeiller, Grabot, Guinaudeau, Laspaye (de), Légier de La Sauvagère, Liniers (de), Ogeron, Richeteau (de) et Tusseau (de) s'appuient directement sur des pièces conservées dans les titres de familles du fonds de la seigneurie d'Airvault.

- RICHARD Alfred, Inventaire analytique des archives du château de la Barre, t. I, Saint-Maixent, Charles Reversé, 1868. Le premier tome de l'inventaire abrite les arbres généalogiques des familles Chasteigner (p. 12), Darrot de La Poupelinière (p. 31) et de La Boutrochère (p. 33), du Chilleau (p. 80), Légier de La Sauvagère (p. 128-130), Liniers (de) (p. 203-204) et Tusseau (de) (p. 264-265).

Seigneurie, baronnie et marquisat d'Airvault :

Affiches du Poitou : 8 articles (1778-1789)

- Jeudi 26 novembre 1778, p. 199 : l'article dresse un état des titres militaires de l'avant-dernier marquis d'Airvault, Marie-Charles du Chilleau.

- Jeudi 17 décembre 1778, p. 211 : il relate la fête organisée le dimanche 22 novembre 1778 dans la ville d'Airvault en l'honneur du même marquis.

- Jeudi 11 février 1779, p. 22 : il précise que les frais de la célébration précédemment citée ont été pris en charge par M. Charrault, sénéchal de l'abbaye d'Airvault.

- Jeudi 13 avril 1780, p. 57 : il évoque le mariage entre René de Richeteau, futur marquis d'Airvault, et Gabrielle-Henriette de Chasteigner de Rouvre, célébré le 9 novembre 1779 dans le château de Touffou à Bonnes.

- Jeudi 9 mars 1786, p. 38-39 : l'article relate en détail les fastes célébrations données par les habitants d'Airvault le dimanche 5 février 1786 en l'honneur des nouveaux marquis depuis le 1er janvier 1785, René de Richeteau et son épouse, alors qu'ils font pour la première fois leur entrée dans la ville.

- Jeudi 12 février 1789, p. 25-27 : l'article se concentre sur l'étymologie supposée du nom "Airvault", il décrit la ville, son château en ruines et revient sur le siège de la ville par l'amiral de Coligny en 1569.

- Jeudi 18 juin 1789, p. 98-99 : l'article propose une autre étymologie pour Airvault, il évoque également l'abbaye et la fontaine qui se trouve à côté.

- Jeudi 25 juin 1789, p. 102-103 : l'article est la suite du précédent. Il insiste surtout sur l'abbaye d'Airvault.

- BEAUCHET-FILLEAU Henri, « Recherches sur Airvau, son château et son abbaye », Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1857, t. XXIV, p. 177-369. Il s'agit de l'étude la plus complète sur la seigneurie, baronnie et marquisat d'Airvault. Henri Beauchet-Filleau a en effet eu accès au fonds d'archives avant son entrée aux Archives départementales de la Vienne, dès 1840, grâce à son propriétaire, Charles-Calixte de Tusseau. L'auteur présente de manière chronologique l'histoire de la seigneurie et des différents seigneurs qui se succèdent à sa tête. Il consacre ensuite son travail à la justice seigneuriale, aux différents fiefs relevant du marquisat, à l'abbaye et à la ville d'Airvault.

- BEAUCHET-FILLEAU Henri, « Mémoire sur les justices royales, ecclésiastiques et seigneuriales du Poitou », Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1844, t. XI, p. 417-464. L'auteur mentionne à la page 420 les différentes paroisses dépendant de la juridiction du marquisat d'Airvault.

- CAILLARD Armand, Recherches sur Airvault, 1855. Ce manuscrit dactylographié est le fait d'un ancien notaire d'Airvault membre de la Société des Antiquaires de l'Ouest. Outre l'histoire d'Airvault, et notamment de sa seigneurie, de ses seigneurs et de son abbaye, il reproduit sous forme de dessin le blason de la famille Chausseroye (de), premiers titulaires d'Airvault.

- CHARTIER Mathieu, Topographie et développement d'Airvault (Deux-Sèvres) au Moyen Âge, mémoire de Master 1 (dir. Luc Bourgeois), Poitiers, 2007. Le fonds d'archives a été partiellement exploité dans le cadre de ce travail universitaire.

- GUIDEZ Jacques, Histoire des noms de rues à Airvault, Airvault, Centre socio-culturel, 1992.

- LA TREMOILLE Louis DE et CLOUZOT Henri, Les fiefs de la vicomté de Thouars, d'après l'inventaire inédit de Jean-Frédéric Poisson en 1753, Niort, Clouzot, 1893. Le marquisat d'Airvault étant vassal de la vicomté, puis du duché-pairie de Thouars, il est mentionné à la page 97 avec une liste chronologique de ses différents seigneurs jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.

- LEDAIN Bélisaire, Dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres, Poitiers, Niort, 1902. Il précise dans son introduction (p. XXIV-XXVI) les différentes seigneuries titrées (duchés-pairies, marquisats, comtés et baronnies), dont le marquisat d'Airvault, implantées dans l'actuel département des Deux-Sèvres. L'article consacré à Airvault (p. 3) mentionne l'étymologie du nom de la ville à partir de documents du fonds, le passage de la baronnie au marquisat et la composition géographique de ce dernier.

- POIGNAT Maurice, Histoire des communes des Deux-Sèvres : le pays thouarsais (Thouars, Argenton-Château, Airvault, Saint-Varent), Poitiers, Michel Fontaine éditeur, 2001 (1re éd. 1985). Le chapitre dédié à Airvault (p. 259-272) apporte des éléments sur les différents seigneurs, les édifices présents dans la ville (château, abbaye, ponts, chapelles) et la juridiction du marquisat à la veille de la Révolution française. Le chapitre consacré à Soulièvres évoque la dernière demeure des marquis d'Airvault, le château du Petit-Moiré (p. 320). L'auteur s'appuie sur les archives du marquisat (p. 317).

- ROBERT Edmond, Soulièvres, Airvault, Syndicat d'initiative, 1976. Cette brochure apporte des informations aux pages 34 et 35 sur le château du Petit-Moiré, ainsi que sur le donateur du fonds, Charles-Frédéric-Radegonde de Tusseau, et sa situation financière. Un article du fonds est mentionné dans cette étude.

- THIOU Éric, Dictionnaire des titres et des terres titrées françaises sous l'Ancien Régime : principautés, marquisats, comtés, vicomtés, baronnies, Versailles, Mémoire & Documents, 2003. Ce dictionnaire mentionne à la page 48 le passage de la baronnie d'Airvault à un marquisat mais sans préciser la date.

- VIGIER Fabrice, « Un héros de la guerre d'indépendance américaine fêté à Airvault (22 novembre 1778) », Revue historique du Centre-Ouest, 1er semestre 2018, t. XVII, p. 157-160. Cet article apporte des informations biographiques sur l'avant-dernier marquis d'Airvault, Marie-Charles du Chilleau, en s'appuyant sur les trois articles des Affiches du Poitou parus en 1778 et 1779.