Crédits de l'exposition "La France, l'Afrique... et le Poitou !"

Les documents présentés ici, tous issus des fonds des Archives départementales de la Vienne, font apparaître une grande diversité, tout au long de la période considérée. Certes, bon nombre de ces documents sont des pièces isolées au sein de fonds d’archives, publics ou privés, qui ne sont généralement consacrés que marginalement à ces questions. C’est particulièrement vrai pour la période coloniale, jusqu’au milieu du 20e siècle, qui, de ce fait, n’apparaît qu’en pointillés dans les fonds des Archives départementales de la Vienne. Le constat est tout autre pour la période postérieure : l’immigration dans la Vienne, en provenance notamment des anciennes colonies françaises en Afrique, peut être étudiée à partir de véritables fonds d’archives, tant publics que privés ; il en va de même pour la politique de coopération décentralisée conduite dans les dernières décennies par les collectivités, et en premier lieu par le Département de la Vienne.

Il est évidemment regrettable qu’aient disparu certains de ces fonds. Ainsi la disparition des archives du camp du Vigeant, où ont été accueillis bon nombre de rapatriés d’Algérie, oblige à utiliser des sources secondaires et dispersées pour reconstituer cette histoire. Ceci peut contribuer à entretenir l’idée que les liens entre la Vienne et l’Afrique sont eux-mêmes rares et disparates.
A l’inverse, on ne peut que se féliciter de la préservation de fonds d’archives tel que celui de l’association Action poitevine avec les immigrés, dont les derniers responsables ont fait don aux Archives départementales en 2002. De tels fonds privés, aux côtés des archives publiques, aideront à donner sa dimension réelle à l’histoire des liens de toute nature entre la Vienne et l’Afrique et à en souligner toutes les facettes.
Ce dernier exemple témoigne, si besoin était, qu’il est capital que puissent être préservées toutes les traces archivistiques de cette histoire, les fonds d’archives au plein sens du terme, bien sûr, mais aussi les documents isolés, aussi modeste que puisse être leur apparence. Pour toutes ces raisons, les Archives départementales, au-delà même du temps de cette Grande Collecte, seront toujours susceptibles d’apporter tout conseil utile aux détenteurs de tels fonds ou de tels documents.


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