Jules Petit-Siclet était viticulteur à Ranton (Vienne, France) au début de la Seconde Guerre mondiale. Il a alors été désigné comme membre du comité départemental de la production agricole, placé sous l'autorité de l'Etat (direction des services agricoles de la Vienne). Il a à ce titre notamment coordonné les enquêtes statistiques commanditées chaque printemps et chaque automne par le ministère de l'agriculture à partir de l'automne 1941.

Parallèlement, il a pris les fonctions de syndic cantonal pour le canton des Trois-Moûtiers de la Corporation nationale paysanne. Celle-ci avait été créée par les autorités de Vichy en décembre 1940, et s'était dotée d'un comité régional pour la Vienne au début de l'année 1941. Ce comité régional est supprimé par arrêté du commissaire de la République du 16 septembre 1944.

Le versement est constitué de deux articles : l'un (33862 W 1) consacré au comité départemental de la production agricole, l'autre (3862 W 2) consacré à la Corporation nationale paysanne. Le premier est une émanation directe de l'Etat ; le second est une structure à caractère syndical mais suscitée par les autorités de Vichy. Il s'agit donc d'archives publiques dans les deux cas.

Le dossier concernant le comité départemental de la production agricole couvre les années 1939 à 1941 environ, et celui concernant la Corporation paysanne les années 1941 à 1944 environ. Il serait cependant erroné d'écrire que celle-ci prend le relais de celui-là. Au comité de la production agricole, Jules Petit-Siclet est en relations avec la direction des services agricoles de la Vienne, service extérieur du ministère de l'agriculture. A la corporation paysanne, il est en relation surtout avec le syndic régional de la Vienne, Marc Ferré, lui-même exploitant agricole à Saint-Martin-la-Rivière.

On a d'ailleurs rattaché au dossier relatif au comité départemental de la production agricole un autre dossier relatif aux enquêtes statistiques du ministère de l'agriculture lancées en application d'une loi d'octobre 1941. Ces enquêtes sont donc contemporaines de l'activité de la Corporation paysanne mais c'est bien la direction des services agricoles de la Vienne qui désigne Jules Petit-Siclet pour coordonner la réalisation de ces enquêtes dans le canton des Trois-Moûtiers.

En revanche, c'est bien en tant que syndic cantonal de la Corporation paysanne que Jules Petit-Siclet est sollicité pour fixer les quantités que les exploitants agricoles du canton sont tenus de fournir au titre de leur participation au ravitaillement du pays. C'est au même titre qu'il prend part à la commission cantonale d'arbitrage chargée de régler les litiges survenus dans la fixation et la répartitions des quantités en question.

On note pour finir un petit ensemble de documents relatifs à l'envoi par Jules Petit-Siclet à différents clients de produits issus de sa propre exploitation viticole.

Seuls ont été éliminés quelques formulaires vierges.

Ces documents peuvent être librement communiqués, en application des dispositions fixées par le Code du patrimoine, art. L 213-1 et L 213-2.

Ces documents peuvent être librement reproduits, en application des dispositions fixées par le Code du patrimoine, art. L 213-1 et L 213-2.